Opération Overwatch : protéger les enfants en plein jour

Au cours de l’un des événements familiaux les plus célèbres du Nouveau-Mexique, l’Albuquerque International Balloon Fiesta, une opération d’une tout autre nature s’est déroulée. L’opération Overwatch, le plus grand coup de filet contre la pédocriminalité en ligne  dans l’histoire de l’État, a été lancée avec un seul objectif : arrêter les prédateurs présumés avant qu’ils ne portent atteinte à un enfant.

« Nous voulons nous interposer entre un prédateur potentiel et la victime potentielle », explique Owen Peña, agent spécial en charge du groupe de travail de protection des mineurs au ministère de la Justice du Nouveau-Mexique. « S’il part à la recherche d’enfants, nous espérons qu’il tombe sur nous plutôt que sur eux. »

Planification, partenariats et précision

Planifiée sur une année entière, l’opération coïncidait avec le rassemblement de montgolfières à Albuquerque, lorsque l’afflux de visiteurs serait maximal. C’est la première opération de cette envergure au Nouveau-Mexique : la coordination impliquait les forces de l’ordre fédérales, nationales et locales, y compris les équipes de surveillance et les agents sous pseudos.

À l’aide de techniques optimisées par l’IA, comme des photos rajeunies et la modulation vocale, pour rendre leurs identités en ligne aussi convaincantes que possible, les agents se faisaient passer pour des mineurs. Les agents sous pseudos attiraient les suspects dans de longues conversations en ligne, établissant un climat de confiance jusqu’à ce qu’une rencontre en personne soit organisée.

Lorsqu’un simple message devient une menace réelle

« Les prédateurs mettent parfois plusieurs jours à baisser leur garde », explique un agent. « Mais ceux qui se présentent au rendez-vous, ce sont ceux-là qu’il faut mettre derrière les barreaux. »

Pour des raisons de sécurité et pour assurer l’arrestation des suspects, des équipes d’intervention et de surveillance ont été déployées à proximité des lieux de rencontre désignés. Les suspects se sont vu offrir la possibilité de renoncer ; les forces de l’ordre, elles, se tenaient prêtes pour ceux qui se présenteraient au rendez-vous.

Des preuves numériques accablantes

Une fois les suspects placés en détention provisoire, il fallait absolument accéder rapidement aux preuves numériques. Cellebrite Inseyets a permis aux enquêteurs d’extraire les journaux de discussion, les photos et d’autres données clés directement depuis les appareils mobiles et en temps réel. Les outils assistés par l’IA ont accéléré le processus, mettant en évidence le contenu explicite et les formes d’abus qui seraient passées inaperçues.

« Les preuves numériques sont irréfutables. Sans elles, il est souvent impossible de monter un dossier. »

Après le traitement des données, celles-ci ont été chargées sur Cellebrite Guardian, où elles ont été partagées en toute sécurité avec les procureurs et les services partenaires. « Une fois les données traitées, vous pouvez les charger sur Guardian. Nos collègues récupèrent le lien, les téléchargent et les partagent », explique Owen Peña. Cette chaîne de possession transparente garantit l’accessibilité et la protection de chaque preuve.

Huit arrestations. Plusieurs enfants protégés.

Au cours de l’opération, huit suspects ont été arrêtés. Ces individus se sont tous présentés à ce qu’ils pensaient être une rencontre avec des mineurs. Suite à l’opération Overwatch, ils font désormais l’objet de poursuites.

Pour Owen Peña et son équipe, même une seule arrestation aurait suffi à justifier l’opération. « Tout ce qui compte, c’est protéger l’innocence des enfants », commente-t-il. « Et assurer au public que notre surveillance ne faiblit jamais et que nous travaillons à les protéger. »

Suivez-nous dans les coulisses de l’opération Overwatch pour découvrir de plus près comment les preuves numériques aident à élaborer un dossier solide et recevable.

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